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UN FRONT UNI CONTRE LES COUPS DE MER AU PARC DU ROCHER

Défenses du front de mer du Parc du Rocher au 15 mai 2012


Une dune violemment agressée en 2010 : La dune du front de mer du Parc du Rocher avait reculé d’une douzaine de mètres lors de Xynthia, subissant un falaisage sévère sur toute sa longueur (voir photos sur ce site à la rubrique : Actualités/Notre front de mer/ Après Xynthia)

Notre demande initiale : Trois mois après la tempête, l’association du Parc du Rocher prenait contact avec la Mairie pour envisager les prévisions de défenses privées ou publiques qui s’imposaient sur ses 250 mètres de front de mer, afin de sauvegarder cette dune protectrice du Parc (altimétrie 11 mètres NGF).

Un bout de dune resté vulnérable : Au centre du front de mer, deux points névralgiques apparaissaient alors sous la responsabilité du Domaine Public Maritime (DPM), leur frange dunaire étant restée intacte dans la nuit du 28 février. Ces deux lots non défendus, situés entre la défense privée de La Horde (hiver 2010) et la descente 116 de la 2ème avenue, constituaient un vrai risque face aux coups de mer hivernaux. Un jour ou l’autre leurs propriétés seraient menacées, tout comme l’accès à la mer 116 lui-même. Nous avons exprimé notre inquiétude à la mairie à ce propos, vers la mi-mars 2011.

Une écoute, dans le cadre d’une stratégie communale et départementale de défenses douces en pieux/paille :



La commande de la Mairie : Le 21 février 2012, la Commune publiait un Appel d’Offre pour la réalisation de cette défense indispensable. Elle nous en confirmait la réalisation courant mai, lors de la dernière réunion des présidents de parcs de La Grière.


La nouvelle défense est désormais en place : Elle a été réalisée dès cette première quinzaine de mai 2012 par l’entreprise Bulteau. Il s’agit officiellement d’une défense douce car constituée de pieux de châtaigner et de bottes de paille, matériaux naturels. Implantée en pied de dune, sur une longueur de 35 mètres, sa largeur d’emprise au sol incompressible de 2,50 mètres la situe entre les limites cadastrales des propriétés privées et le haut de plage. Son extrémité Ouest qui touche la défense de La Horde, comporte une amorce de retour latéral circulaire pour mieux défendre des forts vents et courants de nord-ouest. Son extrémité Est, en bas de l’accès 116, en est dépourvue, car naturellement protégée des courants de sud-ouest par l’épi voisin.

Des enjeux importants :

Gain d’une telle réalisation : suppression du risque de dents creuses sur cette bordure dunaire, menaçant propriétés et accès à la mer. Grâce à cet ouvrage récent, une véritable continuité physique des défenses à la mer vient d’être assurée par la Mairie sur les 3/5èmes de l’ensemble de notre front de mer. Sur ses 250 mètres de dune, 150 sont désormais protégés, de la descente centrale (117 1ère avenue) jusqu’à l’extrémité Est de la plage (accès 115 Pomme de Pin). D’ouest en est, le trait de côte y est actuellement défendu, soit par les défenses privées (l’Eden, La Horde), soit par ces toutes dernières défenses publiques créées ou restaurées : propriétés Cosson, Debaecker, Bernard et Marti. Les défenses ainsi complétées de ce segment de côte bénéficient d’une évidente continuité esthétique. Implantées vers l’Est depuis la propriété Cosson, elles offrent aux baigneurs une vue homogène de protections boisées jusqu’au blockhaus du GCU.

A propos des alignements de cette nouvelle défense :

Ils ont semblé à certains un peu proches de la mer :

La ligne des pieux semble à nos yeux reproduire la limite du DPM après Xynthia ?Nous supposons aussi qu’une prise en compte optimale des alignements du trait de côte, a dû être anticipée par le maître d’œuvre pour éviter le risque d’un maillon faible dans la chaine des défenses de ce secteur ? Plus en amont, l’effet des courants canalisés par l’épi situé à l’ouest de la descente 118 (impasse n°10) et l’important enrochement de la descente 117 ont peut-être déterminé le tracé exact de la défense ? Bien malin est celui qui se satisfait de certitudes concernant la complexité des phénomènes d’érosion marine, au travers des 2 grands courants et vents dominants nord-ouest et sud-ouest, de la déstabilisation des fonds d’estran, des effets de houle ou de rives lors des coups de mer, etc. … ! C’est sûr, l’ouvrage diminue l’accueil des serviettes et tapis de plage pour les habitués de toujours, mais il bloquera l’érosion marine de la dune qui nous protègera tous … encore demain … c’est ce que nous en espérions !

Satisfaction du Parc et de ses adhérents : Notre association ne peut que se réjouir de l’action efficiente de la commune dans le complément de protection des 3/5èmes du trait de côte du Parc du Rocher. Voilà qui renforce sa conviction concernant le caractère vital d’échanges permanents de qualité et d’informations qu’elle tient à maintenir avec la municipalité, à propos de tels enjeux. Lorsque le bien commun est à ce point engagé dans la protection de la dune contre l’érosion marine, et donc des résidents, le croisement des échanges et des démarches ne peut que bénéficier à tous …

Dernier chantier à relancer : l’absence totale de défenses devant les 100 mètres de la Dune Ouest !

Le temps est venu de nous tourner résolument vers l’ouest de notre front de mer, entre l’accès 117 (1ère avenue) et l’accès 118 (impasse n°10). Sur les 250 mètres de l’ensemble du trait de côte du Parc du Rocher, les 100 mètres de cette dune privée non construite, dite Steinberg, ou encore dune ouest n’ont toujours pas de protection établie à ce jour. Là, il ne s’agit plus d’une simple menace de ‘’dent creuse’’, point sensible de la dune, mais d’une défaillance totale des 2/5èmes de sa mâchoire de défenses contre les agressions marines, (Voir sur ce site la rubrique : Actualités/Risque Dune Ouest). Depuis mars 2010 nous avons abordé clairement ce problème tant avec la commune qu’avec le propriétaire impliqué, M Yves Steinberg. Courriers et démarches sont enclenchés depuis des mois et continuent à l’heure actuelle. A la réunion du 19 avril où les présidents de parcs Grière étaient les invités de M le Maire, ce dernier nous a encouragés à contacter directement les instances départementales, nous assurant de son soutien. Nous honorerons notre rôle associatif d’alerte en menant à terme cette action collective. La protection de notre environnement marin reste cruciale sur un risque aussi largement ouvert, jusqu’ici abandonné aux aléas tempétueux. Nous, nous escomptons, au-delà de la bonne volonté existante, la responsabilité de tous les partenaires impliqués… vous, nos adhérents, vous pouvez compter sur notre détermination vigilante.

Le président, Raymond Pilet


NOUVELLE DEFENSE FRONT DE MER CENTRAL



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