Balisage des bouchots
Ca y est... les bouchots sont balisés
La demande initiale de l'Association
DEMANDE DE SIGNALISATION DES BOUCHOTS COTE PLAGE
Face au Parc du Rocher
1 – positionnement du danger des bouchots par carte et photos aériennes
La carte marine utilisée dans l’extrait du document 1 est la carte SHOM : DES SABLES D’OLONNE A L’ILE DE RE 7403 L 1 : 50 000 système géodésique WGS 84 . L’extrait été obtenu par un grossissement x 4.
Les photos aériennes on été réalisées par un photographe professionnel, M. TOLILA (vueduciel.net) de La Faute sur Mer, à la demande de l’Association, à laquelle il a vendu les droits d’exploitation exclusifs.
Elles ont été effectuées le mardi 9 mars 2004, à marée basse, à partir de 12h15, avec un coefficient de 101.
Réalisées à partir d’un ULM, par un plafond relativement bas, une vue à la verticale n’a pas pu être prise ce jour là ; il faudra donc intégrer sur les infos comportées par les photos, les approximations dues aux effets de perspectives.
Document n° 1 les mesures GPS relevées pour les points A B C n’ont utilisé que les coordonnées Nord, la carte étant orientée plein Nord. Le point B se situe au bouchot le plus proche de la côte. Le point A a été pris au niveau des ganivelles, près de l’immeuble Eden,
Document n° 2 bis la limite des eaux les plus basses (courbe bleue) a été repérée de manière précise par grande marée, avec GPS, grâce à des corps morts juste émergés, et situés à la laisse de basse mer, au niveau 46° 20’ 374 N. Cette mesure GPS a été confirmée par une mesure physique, de ces points à la limite des eaux les plus hautes, avec utilisation d’une garcette de 50 m. La traduction en mètres de ces mesures donnant 180 m entre les bouchots proches et la basse mer et 330 m entre la basse mer et les ganivelles , à la limite des hautes eaux .
Document n° 3 bis ce document visualise la distance des bouchots les plus proches à la limite des eaux. En partant de la limite de marée haute, ce danger est à 510 mètres …donc bien au-delà des 300 m (courbe en pointillés verts). En partant de la laisse de basse mer, ce danger n’est plus qu’à 180 mètres, donc bien en dedans de la limite des 300 mètres (courbe en pointillés bleus). Cette limite des 300 mètres est reprise et développée dans notre chapitre 2.
Ce document donne également une indication intéressante pour la création d’un chenal balisé au travers des bouchots, en face de La Crevasse du Rocher.
Document n° 4 il est suffisamment exploitable, du point de vue photographique, pour distinguer la limite de basse mer ce jour de marée de 101, située au même endroit sur le document 4 bis (courbe bleue)
Document n° 5 il parle de lui-même, pour faire prendre conscience du danger particulier, et pour la navigation, et pour les planches à voile, de ces trois lignes de bouchots beaucoup plus proches de la côte.
2 – responsabilités face à cette absence de signalisation ?
Nous ne sommes ni des juristes, ni des spécialistes de la réglementation administrative en matière de baignades ou de navigation. Les propos qui suivent n’ont aucune prétention à dire le droit. Elles sont portées par une seule question : à qui s’adresser pour obtenir une prévention efficace de ce danger ? (signalé par les adhérents de notre association depuis notre AG du 4 août 2001).
Nous avons cherché, avec nos moyens, à quel niveau pouvaient se situer les responsabilités, les champs de compétences pour prévenir ce type de danger. Voilà le résultat actuel de nos recherches :
Côté baignade et activités nautiques
Nous sommes, sur cette plage du Parc du Rocher, dans le cas de figure d’un « emplacement non aménagé, où le public se baigne à ses risques et périls (baignade de catégorie II)…. Néanmoins il convient de souligner pour les maires l’intérêt que représente la signalisation des dangers « (circulaire du ministère de l’intérieur n° 86-204 du 19 juin 1986) La responsabilité d’un maire ayant omis de signaler l’existence de dangers incontestables a déjà été engagée (jurisprudence du Conseil d’Etat du 13 mai 1983 Madame Lefebvre) .
L’article L 131-2-1 du code des communes (complément de la loi littoral du 3 janvier 1986) dispose que « le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés. Cette police s’exerce en mer jusqu’à une limite fixée à 300 mètres à compter de la limite des eaux. » Les planches à voile, en particulier, sont des engins non immatriculés, qui dans la zone des 300 mètres ressortent de la compétence du maire. Au-delà, elles ressortent de la compétence du Préfet Maritime.
Un amendement visant à fixer le départ de la bande des 300 mètres à la limite de la laisse des basses eaux aux plus grandes marées ayant été repoussé par le secrétaire d’Etat à la mer, la limite des eaux est généralement déterminée à l’instant « t » par la limite des eaux à cet instant précis.
Côté navigation
Dans la bande des 300 mètres, le Préfet Maritime reste compétent pour exercer la police de la navigation des embarcations et navires immatriculés.
En ce qui concerne nos problèmes de sécurité dus à la présence des bouchots en face du Parc du Rocher plusieurs situations se présentent :
Nous avons constaté une distance de 510 mètres entre la limite des hautes eaux et les pieux de bouchots les plus proches .A marée haute, il subsiste entre la zone des 300 mètres et les bouchots, environ 200 mètres à l’intérieur desquels il est normalement autorisé de pratiquer des sports nautiques à vitesse adaptée: il est donc impératif de pouvoir visualiser ces obstacles.
A mi marée, voire à marée basse, la zone des 300 mètres, recouvre en tout ou partie ces bouchots, sans pour cela qu’ils soient tous visibles. Ceci est fort dangereux, par exemple pour un bateau venant de la mer afin de regagner une zone réglementée, ou pour quitter cette zone en direction du large. Dans ce cas de figure également la sécurité est liée à la signalisation.
Conclusion
Le danger des bouchots proches ressort clairement des documents photographiques d’une part. D’autre part les informations recueillies concernant les différentes responsabilités, donnent vraiment lieu à réflexion. Pour ces deux raisons, nous pensons qu’une signalisation est indispensable. Notre demande nous paraît tout à fait cohérente avec les applications en cours à LA TRANCHE SUR MER, de la loi sur le littoral, tout particulièrement en matière de sécurité.
Le 2 avril 2004
La situation fin novembre 2010
BALISAGE DES BOUCHOTS... EN VUE
7 entretiens plus tard, entre le président et les partenaires principaux de ce balisage nécessaire à la sécurité ….
18 courriers officiels ayant été échangés …..
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Mairie de La Tranche-sur-mer
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Direction des Affaires Maritimes
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Phares et balises
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Syndicat des conchyliculteurs de Charron
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10 relances s’étant exprimées en réunion publique ….
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AG de l’association
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Enveloppes de quartier
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Réunions des présidents de parc en mairie
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Le tout appuyé sur notre dossier technique ci-dessus ….
La municipalité, la DDTM et les Phares et balises ont décidé de gérer ce risque
Le 29 novembre 2010, s’est réunie en mairie de La Tranche-sur-mer, une COMMISSION NAUTIQUE LOCALE, pour statuer sur le projet de balisage complet de la zone conchylicole.
Participants : La mairie, les administrations maritimes départementales et régionales impliquées, les professionnels tranchais du nautisme, le syndicat des conchyliculteurs de Charron et, comme invités, les présidents des associations du Parc du Rocher et de Ste ANNE.
Décisions de principe :
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La zone conchylicole en son entier sera balisée sous le contrôle technique des Phares et Balises.
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Côté océan : doublement du nombre de bouées permanentes de marque spéciale, financées par le Syndicat des Conchyliculteurs.
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Côté estran : établissement de bouées temporaires de marque spéciale financées par la mairie de La Tranche-sur-Mer.
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Le chenal d’accès au mouillage de St ANNE au travers des bouchots sera élargi et balisé réglementairement avec bouées rouges et vertes. Il sera réalisé sous le contrôle des Phares et Balises et financé par la mairie.
Calendrier à suivre :
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Tout d’abord Projet technique des balisages par les Phares et Balises
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avant le printemps Commission Cultures Marines exceptionnelle
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puis Commission Nautique Locale sur la mise en œuvre concrète des balisages
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avant la saison 2011 pose souhaitée des balises
La municipalité, lors de cette Commission Nautique Locale, a eu un rôle déterminant dans l’avancée du dossier, facilitant particulièrement la négociation par son engagement financier. Le Délégué à la Mer et au Littoral de Vendée, représentant la DDTM, et animateur de la réunion , a conduit ce groupe hétérogène vers l’atteinte de l’objectif commun, en accord avec les Phares et Balises et dans le respect du caractère paritaire de cette instance.
... et en nous promettant de nous régaler encore plus à la saison des moules... vous savez... quand elles sont bien pleines !
Merci à ceux qui les cultivent... santé et sécurité à ceux qui les dégustent... et qui parfois les frôlent !